Présentation
Jean Rameau, de son vrai nom Laurent Labaigt, est un écrivain landais, natif du village de Gaâs, proche de Dax, au cœur de la Chalosse. Issu d’une famille de laboureurs, il ressent très vite une vive attirance envers l’écriture et une irrésistible vocation de poète. Il conserve un attachement viscéral à sa terre.
«Mon père labourait la terre, et je la chante.» (Atavisme. Poèmes fantasques, 1883).
Son nom d’artiste fut inspiré par son amour de la nature.
«Pourquoi donc ai-je pris ce nom-là : Jean Rameau
C’est parce que je t’aime, ô forêt innombrable.» (Dans cent ans. Beauté, 1951).
Jean Rameau débuta sa carrière à Bordeaux où il créa le journal Le Troubadour. Il obtient le premier prix au concours de poésie organisé par Le Figaro en 1885. C’est le départ de sa carrière parisienne et le début d’un succès indéniable, notamment dans les salons de la capitale où il se produisait. Ce jeune Landais avait gardé un léger accent de sa Gascogne natale ; sa chevelure bouclée de pâtre et ses magnifiques yeux clairs contribuèrent à sa notoriété.
Jean Rameau est un homme de lettres prolifique : des milliers de contes, d’innombrables poèmes, et plus de cinquante romans : Moune, couronné par l’Académie française, La Rose de Grenade, L‘ami des Montagnes.…
Jean Rameau s’unit à Julia Ovens et ont un fils unique en 1884. Ce fils chéri périt en 1916 et ses parents ne se remettent jamais de la perte de cet enfant mort pour la France.
En 1899, il acquit une ferme traditionnelle chalossaise : le Pourtaou. Il y exprime ses talents d’architecte, peintre, décorateur pour transformer harmonieusement cet ensemble selon son imagination débordante. En 1926, il fait édifier une tour ronde à deux étages, à proximité de sa maison, face aux Pyrénées, où il a souhaité reposer : la Gloriette (site classé en 1942). En 1930, Jean Rameau quitte définitivement Paris, pour se consacrer à l’écriture et peaufiner la décoration du Pourtaou.