Présentation
Jean-Louis Guez de Balzac, Conseiller d’État et historiographe de France, figure parmi les maîtres de la littérature épistolaire. Il fut l’un des réformateurs de la prose classique dans la première moitié du XXVIIe siècle.
Né à Angoulême sous le règne d’Henri IV, Balzac était le filleul du duc d’Epernon et fils aîné des trois enfants de Guillaume Guez et Marie de Nesmond.
Élève de Nicolas Bourbon qui lui transmit le goût de l’antiquité, il paracheva ses études par un séjour à Rome en 1621-1622. En 1624, il devint célèbre à l’âge de vingt sept ans avec la publication d’un premier recueil de Lettres qui lui valut un concert de louanges dans toute l’Europe. Adressées à des grands, à des confrères (Chapelain, Conrart…), à des amis, ces lettres portent à la fois sur des sujets de circonstance comme sur des questions politiques, littéraires ou morales.
Les esprits les plus éminents de son temps le considéraient comme le prince des orateurs; Richelieu le nomma Souverain de la République des Lettres.
Mais sa jeune gloire attisait les jalousies. Elle souleva des polémiques. Déçu, Balzac se retira dans ses terres où il fut regardé comme l’ « Oracle de la Charente ». Il y vécut de longues années et son œuvre en est tout imprégnée.
Outre ses célèbres Lettres, l’écrivain nous a laissé des dissertations et traités : Le Prince (1631), portrait du souverain idéal, Le Barbon (1648), pamphlet dirigé contre les pédants et le Socrate chrétien (1652), amplification morale et panégyrique de la religion catholique.
Admis à l’Académie en mars 1634, il fut l’un des premiers académiciens mais fut dispensé d’assiduité, préférant « les plaisirs de la vie retirée ».
Jean-Louis Guez de Balzac mourut le 8 février 1654. Selon son désir, il fut inhumé à Angoulême, dans l’hôpital Notre-Dame des Anges, aux pieds des pauvres auxquels il avait légué la plus grande partie de sa fortune. Il repose aujourd’hui dans la chapelle des Cordeliers, ancien hôpital d’Angoulême.